Conseil au comptoir : le rhume

Vous le savez, durant l’hiver, l’une des principales demandes que nous avons au comptoir de nos officine tourne autour des pathologies ORL, la toux sèche et grasse, les maux de gorge et le rhume. Aujourd’hui nous parlerons et détaillerons les conseils que nous pouvons apporter à nos patients à propos du rhume.

Dans les lignes qui suivent vous trouverez toutes les étapes de votre conseil autour du rhume. Les symptômes du rhume, les questions à poser, les règles hygiéno-diététiques à adopter lorsqu’on est malade, les traitements et les précautions à avoir lors de la délivrance de nos produits conseils.

Je vous résume tout ça dans une fiche conseil à la fin de l’article.

Les symptômes du rhume

Au comptoir, nos patients viennent nous trouver pour un nez qui coule ou un nez bouché, plus ou moins associé à d’autres symptômes. Avant de se jeter sur le dernier produit conseil que le laboratoire vous a présenté hier, prenez le temps d‘identifier tous les symptômes que la personne présente.

Lorsqu’il s’agit d’un rhume, les symptômes les plus courant sont :

  • Ecoulement nasal
  • Nez bouché
  • Eternuements
  • Toux
  • Fièvre
  • Maux de tête

Attention à ne pas confondre un rhume, une pathologie hivernale avec une rhinite allergique. Les symptômes seront une rhinorrhée claire, des démangeaisons au niveau des yeux et du nez et des éternuements. On retrouvera plus la rhinite allergique au moment du printemps quand les pollens commencerons à voler.

Les questions à poser lors de votre conseil

Les questions à poser impérativement lors de tout conseil sont toujours les mêmes :

  • Pour qui ? Quel âge ?
  • Depuis quand ?
  • Quels sont les symptômes ?
  • Y a-t-il des allergies ?
  • Y a-t-il des traitements au long court ? Quels traitements ont été pris récemment ?

Les traitements du rhume

Il existe un grand nombre de médicaments conseils pour soigner le rhume. On trouvera de l’homéopathie, de l’aromathérapie avec les huiles essentielles et de l’allopathie avec des molécules de synthèses.

Pour traiter l’écoulement nasal

Pour traiter l’écoulement nasal, on trouvera de nombreuses spécialités sous forme de sachets ou de comprimés.

Ce sont des spécialités antihistaminique H1 parasympatolitique, Vous trouverez notamment comme principe actif de la PHENIRAMINE, de la CHLORPHENAMINE. Ces molécules ont un effet asséchant des muqueuses et diminuent l’écoulement nasal

LES SPECIALITES DANS LE COMMERCE EN EXEMPLE

Pour traiter la congestion nasale

Pour traiter la congestion nasale, vous pourrez conseiller des spécialités à base de PSEUDOEPHEDRINE, ou PHENYLEPHRINE. Ces molécules sont quant à elles sympathomimétiques. Elles diminuent la congestion nasale en permettant le drainage des sécrétions

Il existe aussi des spécialités jour/nuit associant la pseudoéphédrine et la chlorphénamine pour traiter les écoulements clairs et la congestion nasale le jour et la nuit.

LES SPECIALITES DANS LE COMMERCE EN EXEMPLE

Précautions d’emploi

Ce genre de traitement est à conseiller avec précautions car ils peuvent entrainer de nombreux effets secondaires anticholinergiques comme de la somnolence, des palpitations, une bouche sèche ou de la constipation. On veillera à ce que notre patient ne présente pas déjà ce genre de désagrément avant de le lui conseiller ou qu’il n’a pas de médicaments entrainant déjà ces effets secondaires là (antiparkinsoniensantidépresseur tricycliquesneuroleptiques…).

Il est important aussi de vérifier que notre patient ne présente pas un glaucome, une hyper-tension artérielle, un risque cardiaque ou vasculaire, ou une hypertrophie bénigne de la prostate

Si votre patient présente une de ces nombreuses contre-indications, orientez-vous plutôt sur des traitements à base de plantes comme le thym, la mauve ou le sureau noir

D’autre part, les médicaments énoncés ci-dessus contiennent souvent de l’Ibuprofène ou du Paracétamol en association. Veillez à bien repréciser à votre patient qu’il ne faut pas l’associer avec d’autres traitements à base de Paracétamol ou d’Ibuprofène au risque de faire un surdosage.

Le conseil associé

Pensez à conseiller de l’eau de mer isotonique ou hypertonique, en fonction de l’état de congestion nasale de la personne. Pour un nez bouché on conseillera de l’eau de mer hypertonique et pour un nez qui coule, on partira plutôt sur une eau de mer isotonique.

L’eau de mer permettra de bien nettoyer les cavités nasales, éventuellement de les déboucher avant de mettre le spray traitant pour que celui-ci ai un maximum d’efficacité. L’eau de mer permet aussi de correctement se nettoyer le nez régulièrement et éviter que les écoulement nasaux partent au fond de la gorge, et viennent l’irriter. Ainsi on prévient une éventuelle évolution de la pathologie. 

N’oubliez pas de proposer une cure de vitamine pour booster le système immunitaire et pallier les carences en vitamines

Une autre alternative plus naturelle pour traiter le rhume, c’est les huiles essentielles. Vous pouvez proposer de l’eucalyptus radié en cas de rhinite et de la menthe poivrée en cas de congestion. Appliquez 3 gouttes sur un mouchoir que vous pouvez respirer ensuite.

Assurez-vous avant de délivrer toutes huiles essentielles qu’il n’y a pas de contre-indications particulière avec votre patient.  

Les règles hygiéno-diététiques à adopter lors d’un rhume

Vos patients vous seront très reconnaissant de leur délivrer en plus du conseil payant que vous venez de leur faire, un conseil gratuit en leur expliquant deux-trois règles hygiéno-diététiques qu’ils pourront appliquer chez eux ou dans leur vie quotidienne pour se soulager plus rapidement de leur rhume, au moins pour en diminuer les symptômes.

Afin de soulager la sècheresse des muqueuses dû au chauffage dans les maisons, il est possible d’humidifier l’air intérieur en déposant une petite coupelle d’eau près des radiateurs. 

L’idéal serait d‘arrêter de fumer, du moins de diminuer sa consommation de cigarettes car la fumée de cigarette est irritante pour les muqueuses (bien que je vous l’accorde ce conseil est toujours plus facile à donner qu’à faire appliquer et vous risquez de vous retrouver avec des patients qui vous rient au nez. Mais on ne sait jamais, ça peut aussi leur faire du bien de l’entendre).

Toujours pour préserver la muqueuse nasale, il est conseillé de limiter les changements brusques de température

Bien-sûr, il faut redoubler de vigilance avec le lavage des mains, pour éviter de transmettre le virus et privilégier les mouchoirs à usage unique

La fiche récapitulative

Je te bien sûr toutes les informations dans une fiche que vous pourrez imprimer et mettre dans la poche de votre blouse avec les autres.  

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