Conseil au comptoir : Les hémorroïdes

Aujourd’hui, je vous propose de parler d’un sujet pas hyper glamour 🙂 mais auquel nous sommes quand même beaucoup confrontés au comptoir de nos officines…. Les hémorroïdes !

Il y a deux cas de figures, soit les patients viennent avec une ordonnance, soit ils viennent spontanément. Dans les deux cas, le conseil associé sera le même. La majorité des médicaments et produits pour les hémorroïdes ne sont pas remboursés. Raison de plus pour faire un très bon conseil médicamenteux, associé au rappel des règles hygiéno-diététique à adopter.

La maladie hémorroïdaire se caractérise par une dilatation de la veine hémorroïdaire au niveau du rectum ou de l’anus. On parlera « d’hémorroïdes » internes ou externes en fonction de leurs localisations.

Dire ‘j’ai des hémorroïdes » est un abus de langage. En effet on a tous des hémorroïdes anatomiquement. Par contre, lorsque la maladie hémorroïdaire se développe, elles deviennent douloureuses et inflammées.

Les symptômes de la maladie hémorroïdaire

La maladie hémorroïdaire peut survenir de manière aigüe appelée crise hémorroïdaire ou de manière chronique. Les symptômes à reconnaitre pour identifier une crise hémorroïdaire sont des douleurs importantes au niveau de l’anus ou du rectum, des démangeaisons, plus ou moins associés à des saignements rouges.

Il est important de faire préciser au patient la couleur du sang. En effet, des saignements foncés voire noirs, ne sont pas dus au saignement d’une hémorroïde mais il s’agit d’un saignement plus haut dans le tube digestif qui nécessitera une consultation chez le médecin.

Un symptôme associé à l’inflammation des hémorroïdes peut être une constipation. Effectivement les personnes étant douloureuses se retiennent d’aller à la selle. Ensuite c’est un cercle vicieux, la constipation induit le fait qu’il faut forcer/pousser pour aller à la selle et réveille les douleurs hémorroïdaires. (désolée pour les détails, vous comprenez l’idée).

L’origine des hémorroïdes

L’intérêt de connaître l’origine d’une pathologie, c’est qu’après explication à votre patient celui-ci comprendra mieux l’intérêt de son traitement et sera plus observant. Pensez-y, avec des mots simples, expliquez à votre patient l’origine de sa crise hémorroïdaire.

D’une part, comme je le disais plus haut, la constipation est la principale origine des crises hémorroïdaires,

L’alimentation de la personne peut être aussi à l’origine de sa crise. Certains aliments sont connus pour favoriser les crises comme les épices, le café, le thé, les colas, la viande et divers alcools. Une alimentation pauvre en fibre et une hydratation insuffisante en est aussi une cause car elle favorise la constipation. Je vous laisse vous référer aux règles hygiéno-diététiques conseillés en cas de constipation pour informer votre patient.

Enfin, le manque d’exercice physique, la situation assise prolongée ou la grossesse sont facteur de survenu de crise hémorroïdaire.

Chez les femmes enceintes, lors du dernier trimestre la pression que l’utérus effectue sur le tube digestif entraine une constipation. Les hémorroïdes arrivent plus vers la fin de la grossesse ou à la suite de l’accouchement à cause de la pression des contractions et de la diminution du tonus veineux.

Les règles hygiéno-diététiques

Que vous délivriez des traitements pour traiter une maladie hémorroïdaire avec une ordonnance ou sans, ne négligez pas les conseils associés qui soulagerons aussi votre patient dans ses habitudes de vie.

Comme nous l’avons vu précédemment, veillez ce que votre patient adopte une bonne hydratation, lutte contre la constipation (je vous laisse consulter les règles hygiéno-diététique à adopter pour éviter une constipation) et s’assurer de ne pas tenir la position debout ou assise trop longtemps.

Afin de détecter si un aliment en particulier est à l’origine de la crise, le patient peut dresser une liste des aliments ingérés dans les dernières 24h. A force, il retrouvera certainement des éléments en commun.

Les traitements de la crise hémorroïdaire

Parmi les traitements que nous pouvons proposer à nos patients, il existe les traitements locaux : les suppositoires en cas d’inflammation des hémorroïdes internes ou la crème pour le traitement des hémorroïdes externes. On pourra associer aussi un traitement par voie orale pour avoir une action générale.

On détaillera ici les traitements qui ne nécessitent pas d’ordonnance.

Il existe deux gammes bien connus en pharmacie pour traiter les hémorroïdes, Sédorrhoïde et Titanoréine.

Les traitements sans corticoïde avec anesthésique

Les traitements sans corticoïde avec anesthésique sont peu nombreux. On retrouvera Thronothane, Sédorrhoïde crème et suppositoire, Rectoquotane et Titanoréïne lidocaïne.

Les traitements locaux sans anesthésique et sans corticoïde

Parmi les traitements locaux sans anesthésique et sans corticoïde, on trouvera des traitements homéopathiques (AVENOC), ou Titanoréïne crème et suppositoire. Cela soulagerons la douleurs et la démangeaison.

Les traitements de la crise hémorroïdaire par voie orale

Enfin, il existe les traitements généraux, veinotoniques à prendre soit au long court soit de manière ponctuelle à des posologies plus élevées. Ces traitements vont permettre la bonne circulation sanguine et diminuer le risque de stase veineuse au niveau de la veine hémorroïdaire, de ce fait diminuer le risque de crise hémorroïdaires. Je vous présente à titre indicatif les plus connus.

La fiche récapitulative

Je vous remet bien sûr toutes les informations dans une fiche que vous pourrez imprimer et mettre dans la poche de votre blouse avec les autres.  

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